12/ Thérapie

Publié le 29 novembre 2024 à 15:44

<<Vivre au présent sans regretter hier et sans anticiper demain.>>

"Notre corps est la barque qui nous portera jusqu'à l'autre rive de l'océan de la vie. Il faut en prendre soin."

J'ai longtemps testé toute sorte de thérapies mais on parlait toujours du passé sans que l'on me donne de clés. J'avais bien compris que j'étais la seule à pouvoir me sauver, mais comment ? Ma tête c'était le bordel et je ne savais pas par où commencer jusqu'à que je rencontre ce couple de thérapeutes. Une séance dure une heure (ou plus) et c'est une fois par mois sur environ un an. Ces instants là, j'ai décidé de me les offrir. Si la tête s'allège, le corps se détendra et certaines douleurs partiront. J'ai donc, enfin poussé la bonne porte, et, je crois, au bon moment.

Suite au divorce de mes parents et tout ce qui s'en est écoulé, j'ai changé plusieurs fois. Parfois fermé, parfois impulsive, parfois anxieuse, parfois extravertie. Je n'avais pas de fil conducteur. Je pensais parfois être au top de la confiance en soi, puis il suffisait d'une critique pour que tout s'écroule. C'est à l'adolescence que j'ai développé ce mécanisme lié à un fort manque d'assurance. J'avais besoin constamment de reconnaissance, et d'amour de l'autre. Je faisais attention à ce que je disais et je contrôlais au mieux mes faits, mes gestes. Plus je grandissais, plus je me sentais coupable d'un rien. Je ne trouvais pas ma place. J'ai longtemps perdu mon temps à attendre des autres ce que j'étais incapable de m'apporter moi-même. L'amour. J'avais l'ultime conviction qu'être aimé par tout le monde était le fondement de mon bonheur au quotidien, jusqu'à que j'en comprenne le sens. Ce n'était pas un élan de générosité, ni même une mission. Je tentais juste de combler mon vide intérieur

La première séance parlait de mon passé mais aussi de celui de ma famille. Le but était de comprendre mon histoire et celles de mes autres vies. Croiront qui voudront. Quant aux séances suivantes, elles étaient focalisées sur moi. Qui j'étais, qui je suis, et surtout, qui je voulais devenir ? Je n'avais jamais pris le temps de réfléchir à ce genre de questions. Dans le tourbillon de la vie, tu te rends compte que tu prends peu de temps pour toi. Tu combles tes journées par le travail, par tes amis, ta famille et tes loisirs. Je ne parle pas de prendre une journée pour faire les boutiques, ou de partir deux heures au restaurant. Je parle seulement de dix/quinze minutes avec toi, uniquement. Prendre un moment pour réfléchir, pour lâcher, pour se connaître et se découvrir.

Se deconstruire pour mieux se construire...

Nous savons tous que pour survivre, un être vivant doit boire, se nourrir, se reposer et ne jamais manquer d’air. Mais avez-vous déjà pris conscience de la façon dont vous combliez ces besoins fondamentaux? Dans le quotidien se pourrait-il que vous oubliez de soutenir  certains de ces besoins? Vous vous apercevrez des bonnes habitudes acquises et des moins bonnes. Peut-être, ferez-vous des changements afin de tendre vers l’équilibre et ainsi augmenter votre plaisir à danser en bonne santé. Pour ma part, j'étais quelqu'un de toujours pressée, stressée, énervée, épuisée car je ne prenais pas une minute pour respirer, respirer grandement, respirer vraiment. C'était donc le premier point à changer.

J'ai tout d'abord téléchargé une application de cohérence cardiaque RespiRelax+. C'est une technique de relaxation qui permet de se recentrer sur soi-même et de se ressourcer. Respirer posément paraît simple, et pourtant. Deux minutes c'est long, et le faire plusieurs fois par jour c'est pire ! On ne se rend pas compte de l'impact de notre respiration sur notre corps, sur notre cerveau. L'état d'angoisse c'est ça. Tu commences à avoir du mal à respirer, tu as des bouffées de chaleur, ton dos se crispe et ta tête tourne. Prenons aussi l'exemple d'une femme enceinte, que lui demande t-on pour gérer ses contractions ? De faire de grandes inspirations et expirations. De nombreuses études démontrent le fait que la cohérence cardiaque peut réduire le stress, la dépression ou, encore l'anxiété et ce, aussi bien chez l'adulte que chez l'enfant. Elle procure un effet apaisant, de sérénité et de bien être. Sans oxygène on ne peut pas vivre, mais nous le faisons tellement de manière machinale que nous en oublions le sens véritable.

J'ai ensuite repris le sport. Ca faisait des mois que je trainais un mal de dos au niveau du bassin et que je ne faisais plus aucune activité physique. Apres plusieurs IRM j'ai appris que j'avais une inflammation liée à mon dernier accouchement. Quand tu pratiques aucun loisir et qu'en plus tu es de nature anxieuse, autant te dire que c'est de l'automutilation. Ton cerveau rumine, ton corps se ramollie et tes douleurs se multiplient. C'est à 32ans et demi, et après seulement 5 séances de thérapies que j'ai réussi à ouvrir cette porte et oser faire un sport individuel en collectivité. Malgré la peur, je suis allée dans une association, j'ai fait un cours d'essai et je me suis inscrite. Cela peut paraître bête ou anodin, mais croyez-moi, oser faire des mouvements sans se sentir regarder ou juger ce n'est pas facile. Il m'a fallu plusieurs cours et le soutien de femmes plus âgées pour réussir à me décomplexer. Seulement deux heures de sport par semaine où ma seule préoccupation c'est d'écouter la coach et de suivre ses exercices au rythme de la musique. Je ne contrôle rien et je ne réfléchis plus. J'apprends à connaître mon corps et, petit à petit, j'apprends à l'aimer de plus en plus. Je comprends, après chaque fin de séance, qu'une femme est belle quand elle décide de se trouver belle. Ce n'est pas une question de poids, de taille, de tenue ou même d'argent. La beauté se lie dans une posture, un regard, une façon d'être dans son entièreté. 

Les petits changements font les grands changements.

J'ai pris pour habitude de me lever tous les matins avec des maux de ventre et la nausée. Tout ce qui reste sur l'estomac ne se digère pas, ce sont souvent des mots que nous n'avons pas réussi à avaler. Pensant que c'était la solution, je partais le ventre vide. J'ai donc, compris le sens de l'eau. Il est l'essence de notre corps et c'est justement parce qu'il est vide qu'il me donne la nausée. Au départ je me forçais donc à boire, bien sûr, que je vomissais une fois sur deux. Je me suis rendue compte rapidement lors d'une séance, que si je ne changeais pas mon état d'esprit au réveil, mon mécanisme de défense resterait le même. Quand tu te sens en danger, ton cerveau reptilien prend sa place. Il est là pour te protéger et t'éviter le danger. Tu restes en hypervigilance et ton corps vit des choses qui n'existent pas. Tu as beau te dire "Aller ça va aller" si tout prouve le contraire, alors c'est tout l'inverse qui se produira.  J'ai cru longtemps que l'anticipation éviter le stress. Mais l'anticipation extrême ne fait qu'alimenter nos peurs. J'ai donc du mettre en place des petits changements au quotidien pour que mon cerveau s'habitue à la nouveauté. Moi, qui suis de nature très organisée et prévoyante, autant vous dire que me désorganiser de manière intentionnelle était compliquée ! Juste le fait d'inverser mes habitudes matinales m'ont perturbé. J'ai commencé à arriver en retard chez la nounou, j'ai plusieurs fois oublié mon repas, mes couverts, voire même, mon ordinateur. Changer pour le bien être de mon cerveau n'était pas tâche facile mais nécessaire. Petit à petit, je me suis surprise à me réveiller sans maux de ventre, et ça c'était ma plus belle victoire. 

 

Les mots ont un sens quand ils sont exprimés avec honnêteté. J'ai conscience que la route est encore longue. Quand on est de nature anxieuse et que c'est devenue une partie intégrante de notre personnalité, c'est compliquée de s'en détacher. Mais je reste persuadée que difficile n'est pas impossible. J'ai compris que je ne devais pas redevenir comme avant, celle que j'idéalisais seulement dans le regard des gens. J'ai compris qu'il était grand temps de devenir celle que je voulais

 

Ces premières séances ont changé des choses sur mon état général mais ce n'était que le début du changement, la suite au prochain article....

 

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Commentaires

Amélie Fraysse
il y a 2 mois

Respirelax+ m'a beaucoup aidé à vaincre mes crises d'angoisse.
Se recentrer sur soi.
Tu es sur le bon chemin.
Bravo pour cette prise de conscience.
Encore un magnifique article.

Pause_the_laura
il y a 2 mois

Merci beaucoup amelie. Je suis heureuse d'entre ça 😊🙃😘